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1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 21:20

Toutes les catégories sont en hausse.

Les chômeurs sans emploi (cat. A) de 0,7% à 3.536.000.

Ceux exerçant une activité réduite courte (cat. B) de 1,9% à 696 900.

Ceux avec une activité réduite longue (cat. C) de 1,4% à 1 111 700

Les catégories D et E sont respectivement à 275 300 et 377 900.

Fin avril 2015, l'ensemble des 5 catégories représente 5.997 800 personnes.

Leur nombre a augmenté de 0,8 % sur un mois.
Sur un an, sur les cinq catégories, la hausse est de 336 600 demandeurs d'emploi !

 

Le rapport de la DARES est ici : http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-LJ23SM.pdf

 

Ces chiffres tranchent avec le bel optimisme un peu benêt de nos gouvernants annonçant avec joie : LA REPRISE EST LA ! (0,6% au premier trimestre)

 

Et cela pour plusieurs raisons :

Une fausse reprise :

La reprise n'est grosso-modo que de la mise en stock d'après l'économiste Marc Touati :
"Sur les 0,6%, 0,5 point s'explique par la formation de stocks qui est simple variable d'ajustement. Hors stock, la 'vraie croissance' est de 0,1%". En clair, les entreprises ont rempli leurs entrepôts, mais elles n'ont pas investi et encore moins embauché. "

 

Un fossé catégoriel de plus en plus important :

Le taux de chômage des professions intermédiaires et des cadres oscille de 4 à 5% depuis 30 ans. En revanche, le taux de chômage des ouvriers non qualifiés – soit 3 millions de personnes - progresse continuellement et oscille autour de 20%. Et il n'a cessé d'augmenter même pendant les périodes de croissance.

Ceci s'explique principalement par la concurrence déloyale des pays à "faibles coûts salariaux" et par les délocalisations massives de productions. La solution visant à baisser les salaires ouvriers ne ferait que paupériser encore plus les plus faibles et augmenter une fracture sociale déjà dénoncée il y a 20 ans et qui n'a cessé d'augmenter depuis.

 

Des outils de gestion disparus :

Les droits de douanes et autres possibilités de ré-équilibrer les différences de droits sociaux des pays producteurs ont pratiquement disparu, nous privant d'un outil de protection des professions et des secteurs économiques les plus faibles.

Avec une monnaie unique, il est devenu impossible de ré équilibrer la compétitivité du pays en ré-évaluant ou en dévaluant la monnaie... second outil de protection abandonné !

Les digues ont sauté, les seules variables d'ajustement restantes pour nos politiques sont de nous faire perdre nos droits sociaux et de baisser nos coûts du travail au niveau des salariés polonais ou roumains !

 

Et pourtant.... Ils nous promettaient un avenir radieux...

- "Si le traité de Maastricht était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL) -

- « L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. » (Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche).

- « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France).

- « Les droits sociaux resteront les mêmes – on conservera la Sécurité sociale –, l’Europe va tirer le progrès vers le haut. » (Pierre Bérégovoy, 30 août 1992, Antenne 2).

- « Pour la France, l’Union Economique et Monétaire, c’est la voie royale pour lutter contre le chômage. » (Michel Sapin, 11 septembre 1992, France Inter).

- « C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune).

- « Si aujourd’hui la banque centrale européenne existait, il est clair que les taux d’intérêt seraient moins élevés en Europe et donc que le chômage y serait moins grave. » (Jean Boissonnat, 15 septembre 1992, La Croix).

 

L'histoire peut en rire... Nous pas !

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