Les DRH de grandes entreprises reprennent souvent ou se basent sur les statistiques de l’INSEE pour poser, voir imposer, une vision de l’évolution du pouvoir d’achat des salariés.
Cela fait des années que ça dure et cela fait des années que l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques propage des chiffres bidonnés.
C’est donc une information fausse qui se propage par le biais d’un organisme d’état et des DRH qui répètent, à hue et à dia, le discours de l’INSEE.
En ces temps où certains voudraient créer une chasse aux informations jugées (mais par qui ?) fausses, les statistiques sur le pouvoir d’achat des français semblent bien appartenir aux fameuses fake news.
Mais peut-être seront-elles jugées vraies par un futur « ministère de la vérité » qui déterminerait une vérité officielle afin que le juge puisse condamner pour « hérésie » les contradicteurs de ces vérités officielles. (en rapport avec le Miniver du roman « 1984 » de George Orwell)
Mais en quoi les statistiques sur le pouvoir d’achat sont-elles fausses ?
D’abord, il y a un manque de transparence qui interdit de contredire la méthode utilisée. Comme on ne sait que très peu de choses sur le mode opératoire utilisé, il est difficile de démontrer la supercherie.
Pour autant des choses apparaissent tout de même.
D’abord, l’INSEE ne tient pas compte des impôts ou des crédits à la consommation. Tout le monde sait que les impôts entre 1975 et aujourd’hui n’ont pas augmentés bien sûr. Que les français ne se sont pas endettés durant les 50 dernières années....
L’effet Qualité vous connaissez ?
Si vous achetez un objet nouveau, le nouvel I-pad par exemple à 400 € et qu’il est à l’achat plus cher que l’ancien i-pad à sa sortie qui en valait 350, pour vous, c’est une perte de pouvoir d’achat de 50 €. Et bien pour l’INSEE, vous n’avez pas perdu de pouvoir d’achat, parce que l’INSEE prend en compte un effet qualité qui part du principe qu’il est plus puissant, qu’il a plus de fonctionnalités et donc, que vous en avez plus pour votre argent et que de ce fait, il n’y a pas de hausse des prix et l’INSEE entre dans sa base un prix inférieur que le prix étiquette payé par le consommateur.
Ainsi, le prix des ordinateurs est complétement faussé. Un ordinateur de bureau qui valait 6500 francs (1000 €) en 1990, si l’on prend 1990 comme base 100, grâce à l’effet qualité, se retrouve divisé par 20 dans les statistiques. Donc pour l’INSEE, il vaut 50€… On se rend compte de l’aberration…
Et l’effet qualité compte également pour vos vêtements, vos denrées à partir du moment où l’INSEE considèrent qu’ils sont améliorés qualitativement par rapport à l’ancienne référence. C’est un quart des produits qui servent à créer l’indice qui sont concernés.
Si l’on prend l’aspirateur le moins cher du catalogue de La Redoute 1965, il était à 125 Francs. Si l’on mesure la part des 125 francs par rapport au SMIC de l’époque, on a une valeur de mesure intéressante. On se rend compte que le prix de l’aspirateur le moins cher du catalogue de La Redoute en 2015 par rapport au SMIC de 2015 est inférieur. Il y a donc bien un effet technologique, mais pas aussi important que les statistiques de l’INSEE le laissent croire.
A l’inverse, si le saumon d’élevage est de moins bonne qualité que le saumon sauvage, l’INSEE prend l’intégralité de la baisse des prix pour une augmentation du pouvoir d’achat. L’effet « mauvaise » qualité n’existe pas…
Bon, on n’achète pas un ordinateur tous les ans, argument traditionnel des pouvoirs répété à souhait en NAO par des DRH bien formatés…
Mais la raison principale de la perte de pouvoir d’achat est dans les dépenses contraintes. Se loger, se déplacer, se chauffer.
Ainsi, le logement. L’INSEE considère que le logement représente 6% du budget des ménages. Dans l’indice des prix à la consommation, dans le panier de la ménagère comme on dit, se loger représente en moyenne 6%... C’est impensable...
... Mais comment l’INSEE s’y prend-elle pour arriver à ce résultat ?
D’abord, l’INSEE ne prend pas en compte les foyers qui accèdent à la propriété.
Pour elle, ce n’est pas une dépense, mais un investissement. Donc pour l’INSEE, 50% des français ne paye rien pour se loger. Et même ainsi, cela ne ferait que des loyers à 12% des revenus, ce qui est impensable puisque l’on est plus près dans la réalité, des 25% que des 12%.
Autre problème que cela pose, c’est que beaucoup de statistiques utilisent le pouvoir d’achat comme l’un des indicateurs pour établir d’autres indicateurs.
Ces autres indicateurs devenant donc faux par ricochets.